Constitution Togolaise, Nouveau Rebondissement !
Tel un film aux allures interminables, le tumulte sur la scène politique togolaise n’est pas près de prendre fin ! Alors que le pays était à quelques semaines de rentrer dans l’effervescence de la campagne électorale initialement prévue du 4 au 18 avril 2024, le gouvernement Togolais a annoncé dans un communiqué rendu public le soir du 3 avril un réaménagement subtil du calendrier électoral. Cette décision des autorités togolaises fait suite à un entretien que le chef de l'État togolais, Faure Essozimna GNASSINGBE a eu avec le bureau de l'Assemblée nationale. La présidence a justifié ce léger décalage du calendrier électoral par la nécessité de tenir, dans les prochains jours, des consultations nationales afin de prendre en compte toutes les contributions des acteurs de la vie sociopolitique du pays sur le changement de Constitution en cours. « Le président de la République, attentif à l'intérêt manifesté par les populations à l'endroit de cette importante réforme, et dans un esprit d'ouverture et de dialogue constructif, a encouragé les députés à rester à l'écoute de tous les acteurs concernés, en vue de tenir compte de toutes les contributions tendant à enrichir notre Constitution »
En effet, La nouvelle Constitution du Togo a suscité des controverses et des tensions. La légitimité des députés, l’absence de consultation directe par référendum, et l’indignation de l’opposition ont alimenté le débat. Face à ce contexte, le Président Faure Gnassingbé a pris une décision importante : ordonner une deuxième lecture de la loi adoptée. Cette mesure vise à répondre aux préoccupations et à garantir un processus plus transparent et inclusif.
Depuis l’adoption de cette nouvelle Constitution, l’opposition s’est mobilisée contre le régime en place. Elle craint que ces changements ne favorisent le maintien au pouvoir du Président Faure Gnassingbé. Les élections législatives et régionales, prévues dans trois semaines, le 20 avril, ajoutent une dimension cruciale à ce débat politique. Le pays est en ébullition, et l’avenir constitutionnel du Togo reste au cœur des préoccupations.
La deuxième lecture de la Constitution est un moment crucial pour le Togo. Elle permettra d’examiner attentivement les dispositions et de prendre en compte les aspirations de la population. Espérons que ce processus aboutira à un consensus et à une meilleure compréhension des enjeux constitutionnels pour l’avenir du pays.
« Toute chose étant perfectible, et au regard de l'intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la présidente de l'Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée », a déclaré Yawa Kouigan, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement à la télévision d'État vendredi soir.