Togo : Adoption Définitive De La Nouvelle Constitution
Le 25 mars dernier, la révision constitutionnelle a été votée et a ensuite été soumise à une deuxième lecture le vendredi 19 avril, à la demande du président de la République, Faure Gnassingbé. Après quelques modifications apportées à certains articles, le texte, qui transforme le régime togolais en un régime parlementaire, a été adopté par 87 voix sur 87 avec 0 voix contre et 0 abstention.
Dès que le texte sera promulgué (le président Gnassingbé dispose de quinze jours à compter du vote de vendredi soir pour le faire), le Togo entrera officiellement dans sa cinquième République. Cette nouvelle Constitution supprime l’élection présidentielle au suffrage direct. En d’autres termes, les citoyens ne choisiront plus directement le chef de l’État. Désormais, ce sont les parlementaires qui éliront le président de la République pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.
Le président du conseil des ministres, qui aura la réalité du pouvoir, comparable à un Premier ministre, sera choisi au sein du parti majoritaire. Son mandat sera lié à celui des députés et des sénateurs, qui est de six ans. Le commissaire du gouvernement, Pacôme Adjourouvi, s’est félicité de « l’esprit citoyen qui a prévalu lors de ce processus de révision ».
Toutefois, une partie de l’opposition et de la société civile a vivement critiqué ce changement dès l’examen du texte en première lecture à l’assemblée le 25 mars, soupçonnant le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 19 ans, de vouloir se maintenir à la tête du pays.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, juriste et figure de la Dynamique pour la majorité du peuple, a réagi en déclarant : « Cette adoption confirme que le régime ne tient pas compte des Togolais. Il a préféré procéder à un véritable coup d’État constitutionnel, révélant ainsi la véritable nature de ce régime. » Elle a également précisé que la DMP (Dynamique pour la majorité du peuple) et d’autres forces de l’opposition ont intenté une action en justice auprès de la Cour de justice de la CEDEAO. Sur le plan politique, pour le moment, à neuf jours des législatives et des premières régionales au Togo, la situation reste tendue.
La CEDEAO, a quant à elle, dépêché une mission d’exploration au Togo afin de s’enquérir de la transparence et du bon déroulé du processus électoral amorcé.
Nous rappelons encore une fois, la nécessité pour tous les citoyens togolais de se rendre aux urnes le 29 avril 2024 afin de s’acquitter du devoir citoyen qui est celui de voter.
Merci Anatypique
Merci